Les discussions sur les champignons magiques ne sont plus un tabou. Même si ces espèces sont classées dans la catégorie des produits stupéfiants en France, l’intérêt des populations pour elles ne cesse de grandir en raison de leurs effets positifs sur la santé : dépresions, stress post-traumatique, dépendance à l’alcool : on ne compte plus les études scientifiques réalisées ces dernières années. Dans cet article, nous vous présentons les raisons pour lesquelles les retraites psychédéliques suscitent tant d’engouement.
Les retraites psychédéliques pour traiter la dépression
Pour faire face à la dépression, il existe différentes approches et thérapies, paramédicales ou spirituelles. Le traitement le plus connu est l’utilisation des antidépresseurs. Certes, cette méthode aide de nombreuses personnes à retrouver leur équilibre mental. Mais, elle s’avère moins efficace sur certains patients, notamment ceux qui souffrent des formes de dépressions résistantes avec un risque de rechute élevé et d’éventuels effets secondaires qui peuvent être désagréables.
Depuis quelques années, une nouvelle thérapie se propose à travers des retraites qui offrent un accompagnement psychédélique aux patients. Ces retraites se basent sur l’usage des substances telles que la psilocybine, dont le potentiel thérapeutique est démontré par de nombreuses recherches scientifiques. Le bémol est que cette substance est interdite en France. Il faudra donc se rendre à l’étranger pour consommer de la psilocybine.
Son mécanisme d’action consiste à stimuler les récepteurs de sérotonine pour réinitialiser les zones du cerveau intervenant dans la gestion de l’humeur. Une seule dose de ce produit est suffisante pour obtenir des effets significatifs.
Les champignons psychédéliques et l’alcoolisme
L’alcool et le tabac sont deux produits à l’origine du taux de mortalité élevé en France. Pourtant, il s’agit de causes évitables. Malheureusement, il n’existe pas encore cette solution capable de produire du miracle. L’abus de l’alcool entraîne des conséquences sévères. Non seulement il impacte négativement la santé, mais il affecte aussi la stabilité familiale et professionnelle.
Si vous souhaitez vous défaire de cette emprise, une retraite psychédélique est une bonne idée. Selon différents travaux de recherche, seulement deux doses de psilocybine suffisent pour diminuer considérablement votre dépendance à l’alcool. C’est la manière la plus simple et efficace pour vous sevrer de l’alcool.
Toutefois, les autorités sanitaires françaises ne proposent pas encore cette solution. C’est pourquoi les retraites psychédéliques sont devenues l’eldorado pour ceux qui souhaitent sortir de cet engrenage de l’alcool.
Les retraites psychédéliques pour soulager les douleurs chroniques ou l’anorexie
Parmi les troubles traités par les produits psychédéliques, on retrouve aussi les douleurs chroniques. Les résultats de nombreux travaux de recherches scientifiques ont révélé qu’une dose de psilocybine, qu’elle soit faible ou forte, réduit significativement l’hypersensibilité douloureuse au toucher. Les effets de cette dose peuvent durer jusqu’à 28 jours. De même, les chercheurs évaluent actuellement comment les mêmes champignons hallucinogènes pourraient impacter positivement les douleurs neuropathiques.
Il en est de même pour l’anorexie. La première étude vient supposer que les champignons contenant de la psilocybine permettent de restaurer la relation au corps, de diminuer le sentiment de culpabilité et limiter l’obsession liée au poids ou à la maigreur. En une seule prise, la psilocybine a amélioré l’état de santé de la totalité des 9 patientes de cette petite étude sur le traitement de l’anorexie. 45 % des participantes étaient en rémission 3 mois après leur essai thérapeutique.
À l’avenir, on pourrait également découvrir que la consommation de substance psychédéliques pourrait aider à traiter le diabète, l’une des maladies les plus répandues dans le monde. Un groupe de scientifiques a découvert que l’ingestion de psilocybine peut aider à prévenir cette maladie et à la traiter. Une expérience effectuée chez les rats atteints montre que, malgré la présence de cette maladie, les cellules β du pancréas continuent toujours à produire de l’insuline.
