Fakes News, Infox, fausse nouvelle, ces trois mots désignent une même réalité. L’Institut français d’opinion publique (Ifop) définit les fakes news comme « de fausses informations fabriquées et diffusées volontairement sur Internet dans le but d’induire en erreur. » Les rumeurs existent depuis la nuit des temps. Toutefois, leur nombre et leur influence ont considérablement augmenté au cours de ces dernières années.
Les causes de cette évolution sont nombreuses. Entre autres l’avènement des réseaux sociaux, la multiplication des outils facilitant la modification des médias, la crédulité des utilisateurs qui ne sont pas toujours habitués à recouper une information. Comment décrypter les fakes news ? Suivez le guide.
Prendre le temps de vérifier la véracité d’une information
La vérification comporte plusieurs étapes. Quel que soit le support, le nom de l’auteur et la date de publication constituent deux éléments essentiels.
Certaines personnes figurent dans la “liste noire” des propagateurs de fausses nouvelles. Une petite recherche montrera ce qu’elles ont déjà publié. Face aux risques, le recoupement est indispensable. D’après les spécialistes du secteur, il est important de croiser trois sources afin de déterminer la fiabilité d’une actualité. Ensuite, certaines fakes news sont des infox qui sont déjà sorties il y deux ou trois ans. L’absence d’une date claire doit ainsi mettre la puce à l’oreille des lecteurs.
Par ailleurs, le nombre de vues, de likes, de commentaires ou de partages ne suffisent pas pour confirmer la véracité d’une publication. Même si elle est fausse, la fake news : sophie la girafe est dangereuse s’est propagé comme une traînée de poudre.
Renforcer l’esprit critique des lecteurs
Savoir décortiquer une news est également incontournable. Le ton varie en fonction de l’objectif. Par exemple, si une entreprise publie un communiqué de presse relatif au lancement d’un produit, elle mettra en exergue ses différentes qualités.
Séparer les faits et les interprétations devient indispensable. Quelle que soit l’analyse effectuée par les auteurs, les faits ne changent jamais. Ne pas se contenter d’une seule interprétation est alors nécessaire. Plusieurs opinions existent, confronter les analyses permet de se faire sa propre idée sur un sujet.
Une image vaut mille mots disait Confucius, les communications l’ont compris depuis longtemps. Aujourd’hui, les téléphones performants facilitent l’immortalisation des scènes. Les logiciels de montage sont aussi accessibles et deviennent faciles à utiliser. Une vérification minutieuse des images, des illustrations et des vidéos est nécessaire. Connaître l’auteur, la date de création et l’outil utilisé est plus simple. Appliquer les mêmes principes qu’avec les sources est un bon début.
Lutte contre les fakes news : adopter les bonnes habitudes
Développer sa capacité d’écoute et son ouverture d’esprit est utile. Instaurer une culture de l’information est encouragé. Bien comprendre les tenants et les aboutissants est recommandé avant de commenter ou partager un article. La curiosité est loin d’être un vilain défaut lorsque se protéger des fakes news est le principal enjeu.
Connaître les sources, les auteurs, les influenceurs est important. Développer sa propre autonomie est un objectif à atteindre. Se forger sa propre opinion est conseillé. Néanmoins, le parcours est semé d’embûches. Accepter de se tromper fait aussi partie du jeu. Plusieurs sondages soulignent qu’une grande partie des personnes interrogées ont déjà cru à une infox.
Les acteurs sont maintenant conscients des risques. Des outils comme CrossCheck facilitent le checking. Ils remontent rapidement les informations non fiables. Les réseaux sociaux les signalent.
Se tourner vers l’avenir
Les spécialistes sont unanimes, les fakes news restent un problème majeur. Les outils pour produire de faux éléments sont de plus en plus performants. Éduquer les plus jeunes devient alors incontournable. Aiguiser l’esprit critique dès le plus jeune âge favorisera l’épanouissement dans la vie.