Le 7 février 1992, le Traité de Maastricht est signé par les douze états membres de la Communauté Économique Européenne, avant d’entrer en vigueur le 1er novembre 1993. Texte à la fois fondateur et modificateur, il marque l’achèvement de la mise en place du marché commun européen ainsi que l’union économique et monétaire, mais aussi un pas important dans la construction politique de l’Europe. Détaillons ensemble les trois piliers majeurs sur lesquels s’appuie le texte.
Le Traité de Maastricht et les Communautés Européennes
Le premier des trois piliers sur lesquels est construit le texte du Traité de Maastricht est constitué par ce que l’on appelle les Communautés Européennes. Ces communautés sont alors au nombre de trois. La première, la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier, a été créée lors de la ratification du Traité de Paris en 1952 et son existence, prévue pour 50 ans, s’est donc terminée en 2002.
La seconde est la Communauté Économique Européenne, dont la naissance fut actée en 1957 lors du Traité de Rome, remplacée en 1992 par la Communauté Européenne et dont l’existence a pris fin en 2009. Enfin, la Communauté Européenne de l’Énergie Atomique, organisme chargé de coordonner la recherche sur l’énergie nucléaire, complète ce triptyque. Mais la signature du traité de Maastricht a également permis des avancées en matière de diplomatie et de sécurité commune.
La Politique étrangère et de sécurité commune
L’objectif de la construction européenne n’est pas uniquement axé sur le développement de l’économie. Il vise aussi à renforcer le poids politique de l’Europe sur la scène internationale. Le traité de Maastricht s’appuie donc également sur un pilier de Politique étrangère et de sécurité commune, souvent appelé par son acronyme PESC. Le projet ayant par ailleurs vocation à créer à terme une politique de défense commune.
Cette PESC puise ses origines dans la CPE, la Coopération Politique Européenne, lancée en 1970 et dont la faiblesse fut révélée notamment lors des guerres de Yougoslavie. Pour renforcer l’union politique au sein de la communauté des états membres, on décida donc de faire reposer l’Union Européenne sur la PESC. Celle-ci déboucha notamment sur la création du poste de Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune lors du Traité d’Amsterdam en 1997.
La coopération policière et judiciaire en matière pénale
Enfin, le troisième pilier sur lequel a été fondée l’existence de l’Union Européenne est la coopération policière et judiciaire en matière pénale. Dès le Traité de Rome, une coopération européenne en ces domaines est prévue et différentes créations de conseils, de clubs et de groupes informels ou de signatures de convention, vont peu à peu renforcer dans les faits cette vision.
Le traité de Maastricht sera l’événement fondateur de la création des premiers organes de coopération européenne au niveau sécuritaire. Il légalisera notamment l’existence de la TREVI, une structure intergouvernementale réunissant notamment des ministres de l’intérieur et de la justice et permettra la création d’Europol. Comme vous le constatez, Maastricht a joué un grand rôle dans la construction européenne. N’hésitez pas à regarder sur la carte de google map pour connaître cette ville si essentielle à notre histoire !