Depuis ces dernières années le pays du Soleil levant attire de plus en plus de touristes sur son archipel. En 2019 ce n’était en effet pas moins de 31 millions de visiteurs qui ont fait le déplacement pour aller découvrir ce qu’a à offrir ce pays d’un point de vue culturel et artistique. Mais parmi tous ses aspects culturels que le Japon comporte, un ne cesse de fasciner toutes les générations : les masques japonais. Ils ont en effet donner naissance à de nombreuses créatures folkloriques encore très populaires comme le Tengu ou bien le Hannya, ils étaient également portés à la guerre par les samouraïs et sont aujourd’hui encore utilisés dans les théâtres et dans les fêtes traditionnelles.
Les masques nô
Le nô est au Japon une forme de théâtre assez particulière qu’il peut être assez difficile à comprendre pour ceux qui le découvre. Au sein de ce théâtre on retrouve donc une impressionante variété de masques japonais qui traduisent plusieurs choses à la fois.
Premièrement, leur rôle est d’effacer la personnalité de l’acteur afin de lui donner pleinement la possibilité d’incarner son personnage de théâtre. Secondement, les masques donnent des informations très importantes concernant l’histoire de la pièce et permettent à quelqu’un qui ne parlerait pas japonais d’en comprendre l’intrigue tellement ceux-ci sont parlants. Finalement, le sens du détail est quelque chose d’omniprésent pour les fabricants de masques japonais qui pourraient facilement être comparés aux designers les plus réputés d’aujourd’hui. Ils font en effet attention à ce que chaque masque japonais renvoient plusieurs expressions différentes en fonction de l’éclairage envoyé sur celui ci.
À première vue, n’étant pas habitué à ce genre de scène en Europe on pourrait penser que le fait de porter un masque pourrait être un handicap pour l’acteur qui n’a pas la possibilité de traduire des émotions sur son visage. Cependant, cela est davantage vu au Japon comme une ouverture pour pouvoir compenser ce manque par un travail de gestuelles plus présent que si l’acteur avait compté sur les expressions de son visage.
Le masque du démon Hannya
Bien loin des activités théâtrales les masques sont au Japon quelque chose qu’on retrouve également beaucoup dans les créatures folkloriques et mythologiques. Parmi celles-ci, le démon Hannya est certainement une des plus notoires et cela est certainement dû à la popularisation de son célèbre masque.
Malgré ses longues cornes et son air assez menaçant, selon les traditions japonaises le démon Hannya serait en réalité le fantôme d’une femme revenue avec un profond désir de vengeance. Bien que cette histoire semble assez peu scientifique, la présence de ce masque dans la culture japonaise n’est elle en revanche plus à prouver. Les sculpteurs de masques le prenne en effet très souvent comme modèle mais on le retrouve également beaucoup dans les tatouages traditionnels. Finalement, ce masque est très souvent repris pour des fêtes traditionnelles dans différentes villes du pays.
Les masques japonais dans le streetwear
Bien que les masques japonais représentent la plupart du temps des démons ou des divinités, depuis quelques dizaines d’années ils se sont aussi invités dans le streetwear sous la forme de masque souvent appelé : bouche-nez.
Le streetwear (mode de rue) a en effet connu une très forte croissance au Japon dans les années 1990 après son introduction par le DJ Hiroshi Fujiwara. Après son succès aux États-Unis il connu une croissance similaire sur l’archipel nippon notamment dans la ville de Tokyo où ont émergées de nombreuses marques encore connues mondialement comme The Bathing Ape.
Cette arrivée de culture jusqu’alors inconnu au Japon a donc permis l’émergence de tout nouveaux styles comme le Lolita ou le Cyberpunk mais également de nouveaux habits comme les masques streetwear. Encore aujourd’hui ils continuent d’être commercialisés par les plus grandes marques comme les masques streetwear de Bape où on retrouve naturellement leur logo inscrit sur la bouche.