La contraception hormonale a été démocratisée en France à partir du milieu des années 60 avec l’arrivée de la pilule contraceptive. Il s’agit désormais de l’une des méthodes contraceptives les plus utilisées du fait notamment de son taux d’efficacité ainsi que de sa facilité d’utilisation. Néanmoins, il existe un certain nombre d’informations à connaître avant de choisir et d’utiliser un contraceptif hormonal. Cette étape est nécessaire notamment en vue d’éviter les possibles effets secondaires associées aux contraceptifs hormonaux. Voici un résumé de tout ce qu’il faut prendre en compte dans le choix d’un contraceptif hormonal.
Les contraceptifs hormonaux et leur fonctionnement
Les contraceptifs hormonaux se présentent sous une multitude de formes, mais reposent sur des modes de fonctionnement assez similaires. Le principe de base consiste à utiliser des hormones de synthèses pour provoquer un certain nombre de réactions dans l’organisme rendant une grossesse impossible. Les hormones utilisées sont généralement un progestatif et/ou des œstrogènes. Il existe des contraceptifs dits “simples” contenant seulement un progestatif et d’autres dits “combinées” contenant une combinaison de progestatif et d’œstrogènes. Il s’agit d’un détail important, car le type d’hormone utilisé déterminent non seulement les effets contraceptifs, mais aussi les potentiels effets secondaires et contre-indications.
Les effets contraceptifs induits par les progestatifs reposent sur l’épaississement de la glaire cervicale qui empêche le passage des spermatozoïdes. Ceux reposant sur une combinaison de progestatif et d’œstrogènes produisent un effet similaire auquel s’ajoute le blocage de l’ovulation. Enfin, les contraceptifs existent sous une multitude formes (pilules, patchs, implants, anneaux vaginaux, injectables, etc) mais leur principe d’action reste le même. Le mode d’administration sera déterminé par les préférences de chaque utilisatrice (sous le contrôle d’un médecin).
Les effets secondaires et contre-indications des contraceptifs hormonaux
Les éventuels effets secondaires sont le premier élément à prendre en compte dans le choix d’un contraceptif hormonal. Ceux-ci sont étroitement liés au type d’hormones utilisées.
Effets secondaires les plus graves
Des problèmes cardiovasculaires ont été recensés avec l’utilisation de contraceptifs contenants de haut niveau d’œstrogènes. C’était particulièrement vrai avec les pilules de première génération. Ce risque est également plus représenté chez les femmes âgées de plus de 35 ans, en surpoids et/ou qui fument.
Un risque de type thrombo-embolique est également observé avec les pilules combinées de 3e et 4e génération. Notamment dans les semaines qui suivent une grossesse
Enfin, les progestatifs androgéniques peuvent avoir une incidence sur le risque de développer un cancer du sein. C’est le cas du lévonorgestrel pour lequel existe des alternatives anti-androgéniques comme le désogestrel, le norgestimate ou le gestodène.
Effets secondaires pouvant occasionner une gêne
Des effets secondaires moins graves, mais occasionnant un inconfort sont également possibles. Les plus souvent rapportés sont une variation de l’humeur et de la libido, des nausées et maux de tête, une augmentation de la tension artérielle, de la rétention d’eau et des douleurs mammaires. Ces effets secondaires sont généralement attribués aux oestrogènes. Les progestatifs ont plutôt tendance à favoriser l’apparition d’acné ou des troubles de l’appétit. Ils sont donc à éviter pour les personnes ayant déjà un de ces problèmes-là.
Effets secondaires positifs
Enfin, les contraceptifs hormonaux ont aussi des effets positifs (autres que la contraception). Ainsi, les contraceptifs hormonaux comme les pilules progestatives du type Microval, Optimizette et Cerazette ou bien celles combinées comme la pilule Optilova, Minidril, Optidril et Leeloo Gé pourraient réduire les risques de cancer de l’utérus et de l’ovaire, jusqu’à entre 15 et 20 ans après l’arrêt de la prise de celle-ci.
De plus, si les progestatifs ont tendance à amplifier l’apparition d’acné, les œstrogènes ont plutôt tendance à l’améliorer.